Sur une idée de l’ami Loïc, je vous propose de vous livrer le fruit de mes réflexions et de mes expériences sur la chasse à l’arc.
Ceci ne se veut pas exhaustif ni la pensée unique, il est même probable que l’expérience aidant je fasse régulièrement des ajouts ou des modifications.
Affûts au sol ou Tree-Stand ?
Sans hésiter, je vous le dis : avec un arc rien de vaut l’utilisation du Tree-Stand ! Le prélèvement d’un animal sauvage avec un arc n’est jamais acquis d’avance et toujours délicat alors autant mettre un maximum de chance de votre coté. Comme le dis un autre ami, Jean Yves, « c’est l’arme absolu ».
Ceci étant dit, je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas faire d’affût au sol ! Ce sera plus compliqué mais parfois indispensable (zone sale par exemple, absence d’arbre porteur à l’endroit voulu…etc).
Lors des affûts au sol servez-vous des éléments de terrain, utilisez une vieille souche, des branchages ou toute autre chose à votre disposition pour masquer votre silhouette.
Mais avant même de parler de « prélèvement » vous devrez observer votre territoire et les habitudes des animaux et pour ça aussi l’utilisation du Tree-Stand est appréciable, vous verrez plus loin, et repérerez des mouvements que vous ne verriez pas au sol.
L’utilisation d’un Tree-Stand apporte de nombreux avantages :
– Vous verrez les animaux arriver de loin et avant que ceux-ci ne puisse voir voir.
– Le fait d’être en hauteur va vous permettre d’être détecté moins facilement par les animaux qui ne connaissent pas de prédateur venant du ciel…. Dans ce même esprit, vous pourrez également armer votre arc plus discrètement.
– Cette position en hauteur va déporter vos odeurs et faciliter l’approche d’un animal vers vous.
Les accessoires indispensables d’un Tree-Stand (sauf auto-grimpants qui se satisfont à eux-mêmes) sont les « Tree-Steps » ou Echelle « Tree Climbing Sticks ». Les échelles permettant une installation un peu plus rapide (3 marches pour une seule sangle à positionner).
A noter également que les Tree-Step à sangle sont devenus quasiment introuvables sur le marché… Le fabricant ayant arrêté la fabrication. Quelques modèles de substitution munis de cordelettes existent, mais leur efficacité et surtout la sécurité liée à leur utilisation sont très médiocre.
Je vous recommande vivement dans tous les cas d’utiliser exclusivement des équipements munis de sangles de fixation ! Les systèmes qui se vissent dans les arbres sont à proscrire car ils détériorent les arbres !
Une petite scie pliante ou un sécateur peuvent également s’avérer diablement efficace pour vous aménager quelques fenêtres de tir.
Concernant le transport, les Tree Stand sont munis de bretelles, tels des sacs à dos, et permettent ainsi de se déplacer aisément en forêt sans encombrer les mouvements. J’ai pour habitude de sangler mes « TREE Climbing Sticks » sur mon Tree-Stand pour les déplacements. Quand j’utilisais les Tree-Steps, je les mettais dans un petit sac à dos fixé au Tree-Stand.
Il existe des modèles en Aluminium et des modèles en acier. Les premiers étant souvent 2 à 3 Kg plus léger, ce qui est appréciable.
Pour ma part et pour des raisons financières, j’utilise toujours mon « vieux » modèle en acier qui a une dizaine d’année. J’ai même l’année dernière acheté un autre Tree-Stand d’occasion en acier également. Cela me permet d’en laisser un en place, près pour un affût, et ainsi de gagner du temps et de limiter le bruit lors de certaines sorties.
Dernier point : la sécurité !
L’utilisation de Tree-Stand peu s’avérer dangereuse : des blessures graves voir pire (je n’ai pas le nombre mais quelques morts chaque année…)
Les moments les plus dangereux sont l’installation et le démontage des Tree-Stand. Des harnais sont vendus avec quasiment tous les modèles, les harnais s’utilisent dès la phase d’installation du Tree-Stand (voir les notices).
Sur ce point, certains « Autos-Grimpants » (ne connaissant pas tous les modèles je ne fais pas de généralité) sont de ce point de vue extrêmement sécurisés, leur conception rend quasiment impossible toute chute. Les pieds dans la partie basse et le haut du corps en appui dans la partie haute. Partie haute qui sert également de siège une fois en position.
L’utilisation d’une cordelette voir d’un petit moulinet spécifique est également vivement conseillée pour ensuite hisser votre matériel (arc et flèches) sur le Tree-Stand. Cela évite d’avoir les mains encombrées pendant les phases de descente / montée.
Les Odeurs ?
Pour chasser et prélever efficacement avec un arc, les tirs seront réalisés très près ! En moyenne avec un arc Traditionnel disons idéalement 8 à 12 m et environ 15 à 20 m pour un arc à Poulie.
A cette distance un animal peut vous sentir et s’est bien souvent cette maudite odeur humaine qui va vous trahir….
L’effacer entièrement, je ne crois pas que ce soit possible même avec Les meilleurs produits actuels. Vous pourrez au mieux la limiter.
La meilleure chose à faire : chasser en tenant compte du vent ! Il faut donc toujours avoir avec vous une petite poire remplie de Talc afin de détecter le sens du vent. Certains utilisent aussi un briquet pour voir le sens de la flamme.
Avant une sortie de chasse (quand j’ai le temps, je ne le fais pas systématiquement), je me lave avec un savon destructeur d’odeur et je mets un déodorant sans odeur. Il m’arrive aussi de pulvériser du charbon actif sur mes vêtements. Cela favorise en tout cas mon mental ! Je n’ai pas constaté de franche différence quand je pratique ainsi et quand je ne le fais pas…
Le principal reste donc de tenir compte du vent et de placez votre affût en conséquence, c’est l’essentiel.
Un point particulier : la cigarette. Personnellement je ne fume pas. Mais il semble que les animaux n’assimilent pas l’odeur de cigarette à l’homme. J’ai un copain qui fumait toujours au poste et prélevait très régulièrement.
Il existe aussi des vêtements « anti-odeur », n’en ayant jamais essayé…. Cela favorise probablement votre chasse mais leurs prix restent onéreux.
Après il y a toujours une part de chance, j’espère pour vous que vous êtes de ceux là ! J’ai des amis qui, et sans dénigrer leurs qualités de chasseur (ils sont excellents) ont une veine incroyable…. Et d’autres qui malgré tous leurs efforts n’ont que très peu d’occasion de tir…
Il m’arrive d’avoir des périodes « noires » ou malgré mes observations et mes placements je ne vois aucun animal et/ou n’en ai aucun à porté de tir…. Ces périodes sont plus régulières que les autres malheureusement !
Et parfois de ne chasser qu’une heure et de voir plusieurs animaux voir de décocher… Ou encore, à peine grimpé dans mon arbre et après avoir fait du bruit (on en fait toujours un peu en préparant son affût) d’avoir des animaux à porté de tir dans le ¼ d’heure !!!
2 anecdotes sur ce sujet tant elles me rappellent de bons souvenirs, je ne peux résister à les conter :
– Un soir d’affût, peut-être moins d’une heure d’attente et je pouvais observer plusieurs chevreuils sans avoir d’occasion de tir. Peu après, 2 blaireaux s’avancent vers moi, j’en clou un au sol à 4/5 m sous le Tree-Stand… Le second s’enfuit pour….. Revenir se mettre en plein travers quelques instants plus tard (il cherchait sans doute son compagnon), je le manque à environ 8 m arrêté ! telle ment surpris. Et alors que je m’apprête à descendre de mon arbre (faible visibilité à cette heure tardive) en voila un troisième qui arrive face à moi, s’arrête faire ses besoins à environ 12 m, nouvelle flèche et nouveau manqué !! Je n’ai plus de flèche dans mon carquois (une première) et il est tard… Je repars chez moi des images plein la tête.
– Seconde histoire, 15h un samedi de février, je m’ennui ferme à la maison. Je prends mon matériel et je pars faire un affût improvisé jusqu’à la tombée de la nuit. 15h30, en place, 15h45 : 3 chevreuils arrivent dans mon dos, ils passent un peu vite pour être tirés et s’arrêtent devant moi dans la seule zone sale à 10/12 m de distance. Je décide de ne pas tirer, trop de risque de blesser. Ils repartent. 16h, du bruit sur ma droite, un sanglier de belle taille (100 / 110 Kg) arrive en trottinant et passe à environ 11 m devant moi sans aucune hésitation ni arrêt ; la flèche est déjà partie… L’animal s’enfuit. Persuadé que mon atteinte est bonne, je prends le temps de démonter le Tree-Stand et de le remonter à la voiture pour commencer la recherche ½ heure plus tard. Ce sera ma plus grosse déception : du sang mais pas de sanglier… Recherche au sang le lendemain avec un conducteur très expérimenté (et lui-même chasseur à l’arc) ; flèche retrouvée dans une bauge, suivi de piste sur 3 km… Animal perdu. Après analyse du film (dans ma tête) et des traces de sang sur seulement les 10 premiers cm de la flèche (cassée à la base de la lame) ; nous en déduirons que mon atteinte était quelques cm trop haute (omoplate)…. La lame étant probablement restée dans l’animal qui vivra avec. Il est probable, sur le coup, les broussailles aidant que j’ai cru voir uniquement l’empennage dépasser de l’animal lors de sa fuite alors que le fût était en partie plaqué sur le flanc de l’animal.
Pour finir, je rappellerais donc, ceci malgré quelques exceptions, que la chasse à l’arc est une chasse de patience et bien souvent de nombreuses sorties seront nécessaires pour arriver à vos fins ! Les erreurs aussi sont nécessaires à l’apprentissage.
Et le facteur « chance » sera la cerise sur le gâteau !
Les vêtements ?
Tout d’abord, n’oubliez pas que le meilleur des camouflages sera l’immobilité ! Les animaux détectent avant tout les mouvements et bien souvent à la chasse, de vous ou de l’animal convoitez, le premier qui va bouger…. Perdra la partie !
A cette immobilité physique, j’ajouterais celle de l’esprit ! Je suis persuadé que les grands stress et les grandes tensions sont perçus par les animaux. Peut-être du fait de l’odeur que nous dégageons dans ces moments là.
Mon ami fumeur «Mamat » était très zen et cool, au-delà de ses qualités de chasseur et de tireur, cela contribuait probablement à sa réussite. Il ne chasse plus depuis quelques années, mais j’espère bien le revoir un jour courir les bois à nos cotés !
S’il est établi que les animaux ne perçoivent pas les couleurs, ils perçoivent les contrastes et les « grosses masses » que nous sommes. Surtout en position debout, silhouette verticale = signe pour eux de la présence d’un humain, n’hésitez pas à progresser courbé voir à quatre pattes sur une approche !
Ne pas hésiter à se salir ! Dites vous que vos vêtements imprégnés des odeurs de la forêt (feuille mortes, terre, branches….etc.) n’en serons que de meilleures armes pour le prédateur que vous êtes ! IL m’arrive aussi de frotter mon pantalon avec des crottes fraiches de chevreuils trouvées au hasard de mes approches.
Le lavage des vêtements : certains préfèrent ne pas laver leurs vêtements pendant la saison de chasse, personnellement je pense que des vêtements imprégnés de vos odeurs et de votre transpiration tout au long de la saison ne seront plus tellement efficace. Donc, je les lave de temps en temps, en machine avec des « noix de lavage » bio sur un programme très court à 30 °. Cela est suffisant, je me fiche de la propreté, je veux simplement obtenir des vêtements dénués d’odeur.
Le visage transpire également et votre cagoule (élément obligatoire avec un arc) sentira inévitablement la transpiration, il faut également la laver de la même façon.
Concernant la couleur des vêtements de chasse, la dominante est la couleur verte ; mais avez-vous déjà vu un animal de cette couleur ? Et pourtant…. En l’absence de mouvement de leur part quelle immense difficulté à les localiser !
Il faut privilégier les vêtements qui déstructurent la silhouette. Ceux présentant des contrastes importants de couleurs clairs et foncés sont pour moi les meilleurs. Quand cela est possible (port de gilet fluo obligatoire en battue), n’hésitez pas à utiliser des vêtements « 3D » qui sont particulièrement efficaces.
Les motifs type « ASAT » semblent particulièrement efficaces. Je ne les ai encore pas testés, mais mon prochain investissement sera certainement une tenue 3D ASAT. L’avantage de ce motif étant également la polyvalence été / hivers.
J’utilise actuellement une tenue Sneaky 3D, particulièrement efficace en été avec des feuillages denses, elle l’est moins en hivers et notamment perché sur un Tree Stand. Imaginez un animal qui regarde vers le ciel en hivers, l’absence de feuille crée avec le ciel des contrastes importants et de couleurs claires et foncées. La tenue Sneaky 3D crée une masse sombre elle manque de nuance claire.
Les motifs « Prédator » sont également utilisés avec succès par de nombreux archers.
Et bien sur, quels que soit celui que vous choisirez il devra être parfaitement silencieux. Les tissus polaires sont particulièrement adaptés à notre mode de chasse. Des tenues légère en coton pour l’été sont efficaces également.
Attention : ce type de vêtement est à tester impérativement lors des entrainements. Vérifiez bien que la corde de l’arc ne viendra pas heurter votre manche ou une autre partie de vos vêtements. Il serait dommageable de s’en apercevoir en situation de chasse….
Dernier point : le stockage des vêtements.
Tout d’abord : jamais à l’air libre dans la maison ! Ils vont s’imprégner de toutes les odeurs et pour peu que Mme se parfume… Bref passons et oublions ! Donc, au minimum les vêtements vont dans la grange, le garage, l’atelier….etc. J’utilise également une caisse en plastique avec couvercle dans laquelle je range mes vêtements (pour ceux qui sont en appartement c’est à mon avis la meilleure solution). Je ramène ensuite régulièrement de mes sorties des branches d’arbre, si il y a quelques sapins sur votre secteur de chasse, coupez des petites branches de sapin (c’est le top pour les odeurs) et j’intercale des branches entre mes vêtements dans la caisse.
Quels emplacements ?
Voila une bonne question… Comme déjà évoqué plus haut, en faisant le choix de la chasse à l’arc, vous ferez beaucoup plus de sorties bredouilles que de sorties ou vous prélèverez !
Le principe de base pour commencer sera donc l’observation.
Repérez les passages les plus fréquentés, les emplacements ou plusieurs coulées viennent à se croiser. Repérez également les emplacements de gagnages ou de gratis. Bref tous les endroits qui vont vous indiquer la présence régulière d’animaux.
Frottis de Brocard contre un arbre, les Brocards marquent leur territoire en se frottant les bois contre les arbres; ainsi ils laissent des sécrétions olfactives pour avertir d’éventuels concurrents !
Ensuite installez votre affût et observez. Quelques chanceux auront la chance de prélever dès les premières sorties… Ca n’a jamais été mon cas pour les chevreuils ou sangliers ; au mieux un renard imprudent.
La plupart du temps, les premiers affûts vous permettront donc de localiser la présence d’un Brocard et d’observer ses déplacements ainsi que ses horaires. Quelles coulées emprunte t-il, d’où vient t-il ?
Les chevreuils ont leurs habitudes et c’est bien souvent ce qui les perd.
Une fois ce travail effectué vous affinerez vos placements pour vous placer le plus judicieusement possible.
Une fois en place, attention, ne vous précipitez pas ! Une fois les habitudes comprises, mieux vaut attendre une bonne occasion plutôt que de tenter une action préméditée. Si votre proie vous repère, elle changera bien souvent ses habitudes et deviendra plus méfiante… Il faut tout reprendre au départ et bien souvent changer d’endroit car les animaux vont « se souvenir » que quelque chose clochait à cet endroit précis (Si tant est qu’ils n’aient pas compris qu’il s’agissait d’un humain).
Si vous chassez en battue, rien ne vaut également la connaissance du territoire et des passages habituels des animaux. Toutefois, je vous invite cette fois à privilégier des coulées dites « secondaires » et moins marquées (souvent à proximité de coulées plus marquées). Les animaux chassés ne seront en effet pas pile poil sur leurs passages habituels, ils seront aussi plus méfiants et plus à l’écoute.
Egalement en « battue » évitez les lignes dégagées, demandez au chef de chasse l’autorisation de vous décaler à l’intérieur du bois. Les animaux ralentissent souvent, voir s’arrêtent avant les lignes pour écouter, observer et sentir… Quand ils décident de sauter la ligne l’action se passe bien souvent trop vite pour que vous puissiez effectuer un tir dans de bonnes conditions.
Si le chef de chasse vous y autorise : placez vous de la même façon mais en plein milieux de la traque.
Pour ces mêmes raisons, lors de vos affûts en été, évitez les bordures de champs ou de jachères. Si vous savez que les animaux s’y rendent placez vous à l’intérieur du bois entre 10 et 30 m (d’ailleurs il existe souvent des coulées parallèles à la bordure des bois) et sur la coulée d’amenée (croisements avec la coulées parallèle à la bordure). En été, placé ainsi, le feuillage limitera souvent vos possibilités d’observation mais vous offrira, si la chance est avec vous, une occasion de tir dans de bonnes conditions.
La magie du Sifflement :
Un point important également pour vos chasses en battue ou en affût quand les animaux sont chassés par des chasses voisines.
Si vous apercevez des Chevreuils s’apprêtant à passer dans une « mauvaise » coulée, c’est-à-dire « hors de porté » de votre flèche : et bien n’hésitez pas à siffler (une fois, un coup sec c’est bien souvent suffisant).
Cela est aussi valable quand les animaux s’apprêtent à passer à votre portée mais trop vite. Il s’arrêteront dans la plupart des cas.
Il y a fort à parier que les animaux vont s’arrêter pour écouter. Et avec un peu de chance, ils repartiront (ou il repartira si l’animal est seul) dans une direction différente de celle prise initialement et parfois dans votre direction !
Parfois même quand ils sont plusieurs, ils se débandent et animal repart dans une direction différente de celle des autres.
L’écoute :
L’approche pure et dure est bien sur possible, mais bien souvent, les prélèvements avec les arcs sont réalisés à l’affût.
Si vous choisissez ou tentez parfois l’approche, avancez très lentement, arrêtez vous régulièrement, écoutez et observez autour de vous. N’oubliez pas que c’est probablement vos mouvements qui vous trahirons et ces mêmes mouvements qui vous indiquerons en premier la présence d’un animal.
Le mouvement est souvent détecté avant le bruit (dans les 2 sens !)
En affût, restez donc parfaitement immobile et limitez au maximum vos mouvements à de simple mouvement de la tête pour observer autour de vous ou pivoter lentement d’un coté à l’autre. Par temps humide et en cas de vent, les animaux sont particulièrement discrets et arriveront parfois jusqu’à vous (très proche de vous) alors que vous n’avez rien entendu.
Apprenez donc à écouter attentivement les bruits et les mouvements de la forêt, ils sont de précieux indicateurs.
Un geai qui cri, des pigeons qui s’envolent, un merle qui se déplace : c’est que quelque chose les a dérangé, a bougé ou vient peut-être vers vous.
Des crissements dans les feuilles, chevreuils, renards, blaireaux ou autres sangliers ne se déplacent pas de la même façon. Avec l’habitude, vous aurez une idée de ce qui arrive vers vous avant de l’avoir vu. Je ne prétends pas que ce soit une science exacte mais avec un peu d’habitude ; cela est relativement précis.
L’armement de l’Arc
Si vous êtes à cette étape c’est que l’animal tant convoité est proche, très proche…
Pour ma part, je chasse exclusivement avec des arcs traditionnels : c’est comme disent les américains « the hard way ». Les arcs à poulies sont indéniablement favorisés à ce stade.
Un ami (Fionn) qui a un tableau plus qu’honorable chaque année m’a dit un jour qu’il armait son arc (arc à Poulies) dès qu’il entendait un bruit et avant d’identifier ou même de voir l’animal. Ainsi il limite au maximum ses mouvements justes avant de décocher.
Avec un arc traditionnel… Cela est impossible sauf pour quelques personnes dotées d’une condition physique exceptionnelle. Un autre ami (Julien, alias Vikingarrow) est particulièrement impressionnant à cet exercice !!!! Il tient armé des Longbow de plus de 70 livres pendant de longues minutes….
Pour ceux qui comme moi ne sont pas capable de cette performance plus de quelques secondes sans perte de précision voila ce que je peux vous dire :
Un animal s’avance vers vous : soyez près mais ne vous précipitez pas. N’armez jamais sur un animal de face (c’est un tir à éviter de toute façon) mais laissez le s’avancer et passer à coté de vous.
Attendez qu’il soit plein travers voir ¾ arrière pour armer votre arc, cela n’est bien sur pas toujours possible mais reste la situation la plus favorable pour armer et décocher une flèche efficace.
Je ne reviens pas ici sur les angles de tir que j’ai évoqué dans une autre rubrique de ce site « Réflexion sur la Chasse à l’Arc ».
J’espère que ces quelques lignes vous aideront et je vous souhaite des émotions fortes et de bonnes flèches !
Un Tree Stand en position (la plate forme est à environ 3 m de hauteur).
Echelle « Tree Climbing Sticks », ces modèle sont vendus par 3 (nombre nécessaire à une hauteur correcte de 2.5 à 3.5 m pour la plate forme).
Grattis de chevreuil, emplacement propice à l’affût, souvent à proximité d’une coulée.
Pied de sanglier dans la boue
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